Et si les réseaux sociaux étaient féminins ? par @Versac
Pour le détail et la VO, référez-vous à son papier (PDF).
En soi, qu’il y ait des passionnés qui s’investissent beaucoup sur une plateforme, et des omnivores qui vont à fond partout n’est pas une sruprise. Parmi une des révélations de son étude, ceci-dit, celle des différences de comportement par sexe est très frappante :
Chez les hommes, la proportion de non-utilisateurs est nettement plus importante que chez les femmes. Autre fait marquant : les femmes sont beaucoup plus nombreuses à être des multi-utilisatrices très investies dans plusieurs plateformes que les hommes (les omnivores).
Surprenant ? Pas qu’un peu. Et surtout, au-delà de la surprise, une vraie mutation. L’image du nerd, du technophile perdu derrière son écran, qui fabrique une sociabilité numérique à défaut d’une autre est derrière nous, définitivement. Les outils, dans leur design, ont évolué : des cours communes avec de vrais concours de machisme que pouvaient être les premiers embryons de sociabilité (forums, BBS, newsgroups), on passe à des formes plus douces, plus individuelles, valorisant mieux la complexité et des valeurs qui autorisent plus la diversité d’expression, et donc la participation – et la reconnaissance – active des femmes.